Interview Exclusive de Philippe Bloch pour la sortie du livre « Ce sera mieux après… sauf si on est trop cons ! »

Philippe Bloch

Philippe BlochNous avons interviewé en exclusivité Philippe BLOCH, dont le nouveau livre consacré au « Monde d’Après » est sorti le 2 juillet en librairie.

Pendant le confinement, qu’est-ce que vous avez aimé faire ? Et ne pas faire ?

Moi qui en temps normal fait plus de cent conférences par an, et souvent autant de déplacements, je dois avouer que l’obligation qui nous a été imposée de rester chez nous a été extrêmement reposante ! J’ai pris beaucoup de plaisir à lire, à réfléchir et bien sûr à écrire ce nouveau livre. J’ai en revanche détesté l’absence de liberté de mouvement et la mise en place d’une forme de régime policier, sans doute nécessaire, mais extrêmement désagréable à vivre.

Parmi les 260 pages de votre Nouveau livre, qu’est-ce qui SERA LE MIEUX parmi les mieux que vous décrivez ?

Difficile à dire aujourd’hui, tant rien n’est encore stabilisé, mais j’aime par-dessus tout la possibilité qui est offerte à chacun d’entre nous de faire un « Full Reset » de ses habitudes, ses convictions, son mode de vie, les valeurs qu’il souhaite privilégier, etc.

En France, les moins de 25 ans sont les premières victimes économiques de la pandémie (peut-être une génération de lycéens sacrifiés) ; quel est le frein N°1 qu’il faut débloquer pour leur emploi ?

Celles et ceux qui seront diplômés cette année vont évidemment souffrir d’un marché de l’emploi atone, de l’absence de stages et des difficultés de l’alternance, mais je ne me fais pas de souci pour eux s’ils comprennent l’importance de rester optimistes, de se prendre en mains et de comprendre la chance qu’ils ont malgré tout de vivre à une époque où chacun peut entreprendre sa vie en s’appuyant sur des technologies quasiment gratuites et permettant de s’adresser au monde entier.

N’oublions pas que les premières victimes économiques sont à mes yeux les entrepreneurs et leurs salariés que le contexte sanitaire et les restrictions qu’il impose risque de condamner au dépôt de bilan et au chômage, détruisant le rêve d’une vie.

Philippe Bloch - Ce sera mieux après...

Gare aux mirages du Monde d’Après, c’est l’édito de André Compte Sponville dans Challenges, qui cite Jules Ferry et prédit qu’à 99% le monde d’après sera celui d’avant mais en plus pauvre et plus contraignant : C’est également votre avis ?

Trop pessimiste à mon goût, mais il est évident que nous allons tous devoir apprendre à faire plus avec moins dans un monde de plus en plus contraignant et incertain, et pour quelque temps beaucoup moins convivial : port du masque, distanciation physique, renforcement de mesures contraignantes, etc. La bonne nouvelle ? Savoir que la contrainte crée le talent ! Quand on n’a plus d’argent, l’imagination reprend le pouvoir.

CE SERA MIEUX APRÈS, sans point d’interrogation : votre livre est-il donc un Good-feel-book pour s’apaiser ou un Guide de survie, sans quoi c’est la cata ?

Sans point d’interrogation… mais avec un sous-titre ! Sauf si on est trop cons ! Ni Feel Good naïf façon ravi de la crèche ni guide de survie pour collapsologue, mais un regard réaliste ET optimiste sur le véritable début du 21ème siècle, les enjeux qu’ils présentent et les choix que nous allons tous devoir faire au plan personnel et collectif afin non seulement d’éviter la « cata » que vous évoquez, mais bien de rendre le monde un peu meilleur.

Vous aimez écrire des livres, vous aimez les libraires ; qu’avez-vous à leur dire après ces deux mois de semi-fermeture ?

J’adore la praticité du commerce en ligne, mais j’aime le contact, l’échange, la contradiction, le conseil, et les libraires jouent depuis toujours un rôle majeur dans notre société. Leur situation économique est très tendue, certains risquent de disparaître et c’est pourquoi j’invite mes futurs lecteurs à les soutenir. Quant aux libraires, j’ai envie de leur rappeler ma définition de ce qu’est un entrepreneur, fruit de mes dix années passées à développer la chaîne Columbus Café que j’ai créée en 1994 dans une adversité totale et permanente : un importateur d’emmerdes et un exportateur d’enthousiasme. Puisque l’on parle de virus, n’oubliez jamais qu’il n’y a rien de plus contagieux que l’enthousiasme !

Ce sera mieux après… sauf si on est trop cons ! : Lire les 30 premières pages

Propos recueillis par Jérôme Robert.

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