« Il ne suffit pas de vivre une situation terrible pour être courageux » affirme Blanche de Richemont dans une interview parue dans Sud-Ouest au sujet de son dernier essai.
C’est une force intérieure qui va au delà de nos petits arrangements avec nous-mêmes. Ce traité sur l’ardeur a été écrit dans l’épreuve puisque la philosophe l’a écrit au creux de l’hiver dans une cabane du Morvan, là où le Covid l’a rattrapée. Dommage que ses « Constellations du courage » ne traite pas du courage politique !
Après avoir publié son Petit dictionnaire de la joie, puis après avoir été classé par Le Figaro parmi les 10 meilleures livres de la rentrée 2018 avec son livre « Pourquoi pas le silence », la philosophe Blanche de Richemont revient avec Allez courage où elle dessine tout ce qui a enlisé nos forces intérieures. Elle dénonce nos vies qui s’enferment dans une abondance de besoins au point que si quelque chose ne va pas c’est la fin du monde. On ne sait plus travailler sa force mentale , trouver les ressources en soi et de conclure « On n’éduque plus au courage »!
Blanche de Richemont explique comment la perte des forces intérieures de chacun , le courage, peut lutter contre la résignation, la fatalité et le désenchantement qui s’insinue jusque dans nos habitudes de langage. Son ancrage, c’est la Charente familiale, la demeure de son père, ancien député et maire d’Étagnac , où elle vient, depuis toujours, se ressourcer et approcher la nature. Elle y était, ce jour-là. “Une vieille maison mal chauffée, l’hiver, on mange contre le poêle. Ici, j’ai été poussée à vivre avec les valeurs simples de la terre.”
Edition Presses de la Cité
224 pages, 19€
Interview à lire dans Sud-Ouest du 12 mars par Isabelle de Montvert-Chaussy
i.demontvert@sudouest.fr
ApprofonLire