Cette semaine n’est pas qu’américaine. Ce mardi 5 novembre, les jurées du Femina ont choisi Miguel Bonnefoy pour succéder à Neige Sinno. Déjà récompensé du Grand Prix du roman de l’Académie française, le prodigieux conteur nous emmène des rives enchantées du lac de Maracaibo aux quais parisiens, dans un flot d’aventures qui exaltent le courage des rêveurs, des bâtisseurs et des justes. Et ce mercredi 6 , pour tout amoureux de littérature, c’est une belle journée. Premier des « grands » prix d’automne à récompenser une écrivaine cette année, c’est avant tout une immense autrice que les jurés du Médicis 2024 ont couronnée en la personne de Julia Deck, victorieuse de Thomas Clerc par cinq voix contre quatre au troisième tour. Honneur à ce duo qui fera la fête à la Foire du Livre à Brive*** ce week-end !
Par Philippe Chevilley Publié le 5 nov. 2024 pour lesechos.fr
Face à des finalistes aussi redoutables qu’Antoine Choplin, Pierre Adrian ou Emma Becker, Miguel Bonnefoy s’impose, ajoutant la médaille Femina à un tableau de chasse déjà enrichi par le Grand Prix du roman de l’Académie française . Cinq voix contre quatre pour Emma Becker : le match aura pourtant été serré entre «Le Rêve du jaguar» et «Le Mal joli»…
Quelle chance pour un conteur né : Miguel Bonnefoy n’a qu’à se plonger dans les exploits de ses ancêtres pour y puiser des merveilles. La destinée de son grand-père maternel, Antonio Borjas Romero, qui fut parmi les plus grands chirurgiens du Venezuela, et de sa grand-mère, Anna Maria, première femme médecin du pays, se nourrit de coups du sort et coups de théâtre que l’écrivain franco-vénézuélien se délecte à développer dans « Le Rêve du jaguar ». Avec à l’évidence quelques libertés. Ainsi, à force de digressions baroques, de fables magnifiant la réalité, l’auteur de « L’Héritage » et de « L’Inventeur » bâtit un récit picaresque.
Prix littéraires : Julia Deck décroche le Médicis 2024
Mercredi 6 novembre, les jurés du Médicis ont consacré Julia Deck. Bouleversée par l’accident cérébral de sa mère il y a deux ans, l’écrivaine lui consacre cet ouvrage, transformant sa vie et la sienne en roman. « Ann d’Angleterre » est une prouesse littéraire, un sublime portrait de femme(s), des deux côtés du Channel, qui déjoue les codes convenus de l’autofiction.
Par Philippe Chevilley , Publié le 6 nov. 2024
Julia Deck nous avait ravi(e) s avec ses drôles de romans subtilement ancrés dans notre époque (« Sigma », « Monument national »), Julia Deck nous surprend avec son nouvel ouvrage qui a tout l’air d’une autofiction. Ce n’est pas une tête couronnée que l’écrivaine évoque dans « Ann d’Angleterre », mais sa mère, victime d’un AVC à la veille du premier tour des présidentielles de 2022. Une mère avec laquelle elle entretient des relations fusionnelles et qu’elle pense avoir perdue à jamais, à en croire le premier diagnostic des médecins. Miracle, celle-ci échappe contre toute attente à la mort, mais au prix de graves séquelles qui imposent de trouver un établissement adapté pour l’accueillir.
Source: www.LesEchos.fr
*** La Foire du livre du 8 au 10 novembre 2024 à Brive la Gaillarde:
Foire du livre de Brive – Site officiel | 8, 9, 10 novembre 2024
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