C’est l’un des romans phare de cette rentrée littéraire : dans « Le Pavillon des combattantes », l’Irlandaise Emma Donoghue nous ramène un siècle plus tôt, en 1918, durant l’épidémie de grippe espagnole, dans un hôpital de Dublin. Vertigineux parallèle avec notre époque.
1918. L’épidémie de grippe espagnole fait plus de ravages encore que la guerre. Dans un hôpital de Dublin, sans moyens, une infirmière soigne et accouche des femmes enceintes touchées par la maladie. Le parallèle avec la pandémie qui nous touche est incroyablement frappant, en dépit du siècle d’écart. C’est proprement vertigineux.
Mais la portée de ce petit huis clos, où la naissance côtoie la mort, va bien au-delà : Emma Donoghue s’est basée sur des faits réels pour brosser au plus juste une chronique sociale, politique, féministe (médicale aussi !) de l’Irlande au début du XXe siècle À travers ses héroïnes, imaginées ou celle, réelle, du Dr Kathleen Lynn, l’autrice rend un formidable hommage aux soignantes, au dévouement, à l’expertise des infirmières et des sages-femmes, des rares femmes médecins, à une époque où leur héroïsme était invisible.
Article tiré de La Voix du Nord, publié le 03/09/2021 : Trois jours dans «Le Pavillon des combattantes» d’Emma Donoghue
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En pleine pandémie de grippe espagnole, l’ancien monde est en train de s’effondrer.
À la maternité, des femmes luttent pour qu’un autre voie le jour.
1918. Trois jours à Dublin, ravagé par la guerre et une terrible épidémie. Trois jours aux côtés de Julia Power, infirmière dans un service réservé aux femmes enceintes touchées par la maladie.
Partout, la confusion règne, et le gouvernement semble impuissant à protéger sa population. À l’aube de ses 30 ans, alors qu’à l’hôpital on manque de tout, Julia se retrouve seule pour gérer ses patientes en quarantaine. Elle ne dispose que de l’aide d’une jeune orpheline bénévole, Bridie Sweeney, et des rares mais précieux conseils du Dr Kathleen Lynn – membre du Sinn Féin recherchée par la police.
Acheter Le pavillon des combattantes, d’Emma Donoghue
Les Presses de la Cité, 360 p., 21 €.