La nomination à la Culture de Rachida DATI: Je veux être la ministre de tous les acteurs culturels et placer la ruralité au coeur de l’action.

Au delà de son goût de la castagne et de son talent à répondre à toutes les critiques sur les plateaux télé, Rachida Dati, l’ancienne ministre de de la Justice (2007), candidate à la Mairie de Paris (2020) puis maire du 7éme arrondissement de Paris, garde ses fonctions depuis sa nomination comme ministre de la Culture dans le nouveau gouvernement de Gabriel Attal (janvier 2024). Ses premières déclarations fixent des objectifs clairs: Désenclaver la culture dans les territoires ruraux qui concernent 22 millions de citoyens et fédérer tous les acteurs culturels. Ses voeux à son nouveau ministère sont éloquents, précis et élogieux envers tous les acteurs culturels. « Bravo pour ce que vous faites déjà ». Voir la vidéo et son discours intégral.

Discours de Madame Rachida Dati, ministre de la Culture. Vœux aux acteurs culturels Palais de la Porte dorée, lundi 29 janvier 2024
Publié le 29.01.2024

Madame la Présidente, chère Isabelle Rauch,
Monsieur le Président, cher Laurent Lafon,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Je suis tout d’abord très heureuse de vous retrouver aujourd’hui.
Chère Constance Rivière, merci de votre mot d’accueil.Pour être honnête, j’avais complètement oublié cette lettre, mais je suis heureuse de la retrouver grâce à vous.

« Mosaïque », diffusée le dimanche matin sur FR3, a marqué une génération. Vous l’avez dit, cette émission a été, pendant dix ans, une porte ouverte sur les cultures de l’immigration, pour toute la société française.Des artistes venaient s’exprimer sur le plateau, des reportages de société montraient ce qu’on ne voyait pas ailleurs.

Cette émission voulait en bref, selon les mots de son fondateur Tewfik Farès, « offrir un espace d’expression » à ceux qui n’en avaient pas.Nous sommes nombreux à avoir fait partie de ceux-là, et plusieurs sont ici.

Ils sont devenus des acteurs majeurs de notre paysage culturel, et je suis moi-même honorée et heureuse de me tenir devant vous. Ma nomination a surpris, et pour rester neutres, de nombreux commentaires ont été faits.Quand on a un parcours comme le mien, je peux vous assurer que la Culture entre dans votre vie d’une manière qui ne vous quitte plus.

Que ce soit grâce au service public de l’audiovisuel, comme avec « Mosaïque », comme avec « Au théâtre ce soir », comme avec « Le cinéma de minuit » ou « Les dossiers de l’écran ».Que ce soit grâce à un professeur qui croit en vous, ou encore grâce à un bibliobus qui vient dans votre cité, vous apporter ce que vous n’avez pas à la maison.

A chaque fois, oui, la culture ne vous quitte plus.

Quand vous êtes magistrate, puis Garde des sceaux, et que vous vous rendez régulièrement dans des lieux de privation de liberté, vous mesurez que le besoin de culture se fait sentir partout dans notre société. Et peut-être plus encore là où la Culture n’est pas tout à fait chez elle, et où elle est pourtant plus nécessaire qu’ailleurs.

Je n’oublie pas les concerts en habit de Jean-Claude Casadesus à la prison de Loos, ni ceux qui, comme le Genepi en son temps, ont apporté de la lecture ou de l’art aux détenus, aussi pour réparer le traumatisme des jeunes enfants détenus avec leur mère. Tout cela démontre que la Culture est avant tout une affaire de personnes, de personnes engagées pour la partager.

Et je pense ici autant aux artistes, aux auteurs, aux créateurs, à tous les professionnels de la culture, qu’à ceux que l’on appelle les « publics », comme si le « public » était une catégorie à part, une catégorie à laquelle, parfois, on ne pense qu’à la fin.

Ma première conviction, c’est que tous les Français, absolument tous, peuvent être des acteurs culturels, des acteurs de leur propre culture. Comme je l’ai dit, la Culture est une affaire de personnes ; mais c’est aussi une affaire de lieux.

Salles de spectacle, cinémas, librairies, musées, centres d’art, galeries d’art, mais aussi écoles, hôpitaux, prisons, centres sociaux, gares, tiers lieux…

Nous pouvons être fiers d’un modèle culturel qui a investi – et continue d’investir – pour que notre pays ait le maillage d’équipements culturels le plus fin et le plus divers du monde, aussi grâce aux élus locaux dont le rôle culturel n’est pas toujours reconnu à la hauteur de leurs engagements. Alors, est-ce que la situation est parfaite ? Non, je ne le pense pas.

Un rapport de l’Inspection générale des affaires culturelles, que nous venons de publier, rappelle que seuls 5% des scènes labellisées « spectacle vivant », se trouvent en milieu rural, où vivent pourtant 22 millions de Français !

L’enjeu, ce n’est pas de créer demain de nombreuses scènes en milieu rural. C’est plutôt de voir comment nous pouvons prendre sérieusement en compte ces 22 millions de Français qui n’ont pas la même facilité d’accès à des offres artistiques.

Trop souvent, les publics et les territoires prioritaires sont une préoccupation qui reste formelle : en bonne place dans les brochures de communication, mais pas toujous en si bonne place que ça dans la réalité des actions menées.Pour moi l’enjeu, ce n’est pas de se donner bonne conscience. Pour moi l’enjeu, c’est de faire. De faire plus, de faire mieux, et parfois de faire différemment.

Dans ce domaine, vous allez voir, j’ai quelques convictions très ancrées. Je crois d’abord à l’existence des « droits culturels ».
A mon sens, la culture doit être un service public, notamment pour les plus démunis.

Je crois au pouvoir de la création qui peut transformer des individus, recréer du lien dans notre société.

Défendre notre souveraineté culturelle, c’est aussi défendre notre langue, défendre notre modèle de propriété intellectuelle.

Toute cela, Mesdames et Messieurs, c’est le sens de la mission que le Président de la République m’a fait l’honneur de me confier. C’est le sens de mon engagement à vos côtés. Cet engagement, je veux lui donner deux grandes orientations.

Avant tout, travailler à consolider notre modèle culturel, et soutenir nos acteurs culturels, dans le contexte de mutations profondes.

Ensuite, replacer la culture au cœur de notre projet de société.
Pour que la culture soit une expérience offerte à tous, et sur tous les territoires. Pour que plus personne ne puisse se dire : « ce n’est pas pour moi ».

Alors cela suppose de sortir des chemins convenus, des habitudes faciles. Car nous sommes obligés de faire le constat que les écarts culturels sont grandissants. Ils aggravent au final les inégalités, alors que la culture devrait les résorber.

Ce constat étant posé, je sais la difficulté de ma tâche, dans un contexte de transformations profondes, qui touchent nos filières culturelles.

Les médias sont les premiers concernés par ces bouleversements.

Concurrence de services extra-européens de médias à la demande, diminution de la durée d’écoute individuelle, vieillissement de l’audience… Les médias historiques sont interrogés dans leurs fondamentaux.Ils demeurent pourtant, plus que jamais, l’un des piliers de notre démocratie. Mon rôle ici est clair : celui de vous accompagner dans ces transformations, tout en veillant sur quelques fondamentaux. Je vais en souligner trois.

D’abord, comment redonner à nos concitoyens confiance en leurs médias ?

Il faut tout à la fois s’assurer que les médias conservent les moyens et la volonté de diffuser une information de qualité, notamment pour lutter contre les manipulations de l’information, qui contribuent aux fractures de la société.

Mais il faut aussi garantir la diversité des opinions, la diversité de nos territoires au sein des médias. On peut parler de la place des femmes, de la place de la diversité, mais aussi de celle des territoires prioritaires, ruraux ou ultramarins.

Ensuite, comment garantir le rôle des médias dans la vitalité de notre culture ?

Je pense à la fois au financement de la création audiovisuelle, qui doit évidemment beaucoup au CNC, mais aussi aux médias eux-mêmes. Ils ont la responsabilité de donner à tous les Français une offre culturelle de qualité.

Je le redis, un tiers des Français vivent dans la ruralité, avec une offre culturelle très spécifique. La seule offre culturelle qui est disponible de la même façon pour 100% des Français, c’est celle qu’apportent les médias. Il faut donc y être attentif.

Enfin, comment dans ce paysage audiovisuel en mouvement, conforter le rôle de notre audiovisuel public ?

Je partage avec le Président de la République la conviction que nous avons besoin d’un audiovisuel public puissant, qui a un rôle particulier à jouer pour contribuer à la vie démocratique et à la vitalité culturelle de notre pays, au plus près de nos concitoyens.

Un audiovisuel public fort, je vous le dis, c’est un audiovisuel public qui rassemble ses forces.

C’est pourquoi je souhaite encourager et même accélérer les coopérations entre sociétés, pour aller plus loin dans la formulation d’une offre ambitieuse, dans laquelle chacun puisse se retrouver. C’est aussi à cette condition que nous pourrons obtenir un financement pérenne dédié.

Autre bouleversement, l’intelligence artificielle.

Ici comme sur l’audiovisuel public, il ne faut pas se tromper de débat. J’entends les inquiétudes, et je peux même les partager.
La réalité est que les artistes, les auteurs et tous les acteurs culturels ont compris, bien mieux que d’autres, tout le potentiel, mais aussi tous les risques, de cette révolution. Ne pas avoir peur, cela ne veut pas dire qu’il faut fermer les yeux sur le danger que cela peut représenter. Alors oui, il y a urgence.

Urgence à inventer un nouveau cadre éthique, pour que la technologie soit au service de la Culture.
Au service de la rémunération des créateurs.
Au service de la découverte par tous de la diversité de notre Culture.

Au service aussi de développements créatifs inédits, et je suis très heureuse de vous annoncer la publication demain de l’appel « création immersive et métaverse », avec une dotation inédite.

Les bouleversements technologiques concernent également le champ de la musique. L’année 2023 a été riche en débats. L’année 2024 doit être celle du rassemblement de la filière. Car les défis sont immenses.

Il y a les transformations technologiques, mais n’oublions pas, et vous le savez tous, les bouleversements géopolitiques. Dans un monde globalisé, l’international ne peut plus être une préoccupation annexe ou secondaire pour les acteurs culturels.

Vous devez tous pouvoir vous projeter à l’international, quelle que soit votre taille. Notre expertise culturelle, dans tous les domaines, est reconnu partout dans le monde. Mais pour réussir ici, il faut être organisé.

Je reviens d’Inde, où le Président de la République a porté un projet de coopération particulièrement ambitieux dans le domaine muséal. Nous allons lui donner vie.

L’international est aussi levier de transformation pour notre paysage culturel, y compris dans une perspective d’« apaisement des mémoires », pour reprendre les mots du Président de la République au Burkina Faso, en 2017.

J’attacherai à cet égard une attention toute particulière au lien avec l’Afrique.

Dans la continuité avec Africa 2020, la Maison des mondes africains, souhaitée par le Président de la République, est un projet particulièrement novateur, dans lequel je serai totalement engagé.

Je serai également fière de porter le 3ème projet de loi « restitutions », cette fois consacré aux biens culturels.

Consolider notre modèle culturel, soutenir nos acteurs, enfin et surtout, dans un contexte écologique et économique qui nous interpelle tous.

Quand on a été choisi pour diriger une scène ou un centre d’art, concevoir une programmation de spectacle vivant… il faut reconnaître que gérer des contraintes qui s’ajoutent les unes aux autres, c’est un véritable crève-cœur.

Je serai complètement mobilisée pour que vos lieux aient toujours les moyens d’accomplir leur raison d’être : créer, se produire, être diffusé.Pour que la création artistique reste le tambour battant de notre modèle culturel.

Vous l’avez compris, ma première grande priorité sera de consolider notre modèle culturel, de soutenir nos artistes, et l’ensemble des acteurs culturels, dans ce contexte de profondes mutations.

Je souhaite être d’abord la Ministre des acteurs culturels, dans les grands défis qui nous attendent ; la Ministre des artistes, des créateurs ; la Ministre de tous les professionnels de la culture, y compris les agents de vos lieux, ceux qui œuvrent en coulisse.

Cela n’exclut pas d’être la Ministre de tous les Français dans leur rapport aux arts et à la culture.

Trop souvent, notre ministère est soupçonné de nourrir un certain entre soi. Ce n’est pas ce que j’ai découvert à mon arrivée. C’est une chance pour relever ces défis. Ce qui donne véritablement sens à l’action du ministère de la Culture, c’est de regarder plus loin, et d’être le ministère de la société française dans son besoin de culture.

Quand on pense au ministère de la Santé, on pense à un ministère qui se préoccupe d’abord des problématiques de santé des Français et, à ce titre, nourrit aussi une attention forte pour les professionnels de la santé.

Il en va de même pour l’Education nationale, qui est le ministère de la société française dans son besoin d’éducation et, à ce titre, se préoccupe fortement de toute notre communauté éducative.J’aurai la même vision pour le ministère de la Culture.
Celui ministère de la société française dans son besoin de culture.

C’est le sens de la deuxième grande orientation que je souhaite partager avec vous.

Le Président de la République l’a dit lors de sa conférence de presse, la culture a un rôle premier à jouer pour réparer la promesse républicaine d’une égalité des chances qui n’est pas effective aujourd’hui dans notre société.

L’accès à la culture est loin d’être égal pour tous les Français.

J’ai parlé de la ruralité, et j’ai voulu en faire la priorité du début de ma mission. Cela a fait sourire tous ceux qui m’imaginaient ne pas franchir le périphérique.

Les mêmes, qu’ont-ils fait pour les 22 millions Français dont nous parlons ici ?

Accéder à une véritable offre culturelle en milieu rural, comme dans certains quartiers ou certains territoires d’outre-mer, c’est un défi.Pour certains, c’est mission impossible.
Il y a ceux pour qui l’offre culturelle n’existe tout simplement pas.Même certains qui savent qu’elle existe, se disent : « ce n’est pas pour moi ».

Il y a aussi ceux qui l’entrevoient une fois dans l’année, à l’occasion d’une sortie scolaire, par la magie d’un professeur passionné, d’un lieu culturel engagé, mais qui reviennent ensuite à leur réalité. Cette réalité-là, c’est celle que vivent des millions de Français. Cela doit être notre obsession.

Nous devons aussi nous interroger sur nos modalités d’action.
Qu’appelle-t-on un public « prioritaire » ? Pourquoi les habitants des territoires ruraux n’en feraient pas partie ?
Comment s’adresser véritablement à tous les publics, y compris ceux qui n’entrent pas dans les cases habituelles ?

Quel équilibre trouver entre renouveler les chemins d’accès à nos lieux, et inventer de nouveaux chemins pour aller vers tous les Français ?

Lorsque j’ai parlé d’éducation populaire, et notamment des MJC, cela a soulevé une forme d’inquiétude, comme si cela s’opposait à une attention pour les créateurs. C’est tout le contraire. Ces MJC ont changé le destin de millions de jeunes, et parmi eux de nombreux artistes. Ce débat doit donc être dépassé.

Quand on va aux Ateliers Médicis, à Clichy, ou à Nontron, dans le Périgord, on voit bien que c’est précisément une démarche artistique ambitieuse, exigeante, qui place les habitants au cœur.

Longtemps, on a voulu opposer le patrimoine et la création. Le patrimoine, ce n’est pas figé. Et la création se transforme souvent en patrimoine.C’est aussi la beauté des métiers d’art que de réconcilier patrimoine et création, culture et économie.

Le pass Culture est le meilleur exemple de ces dépassements. Il nous met à l’écoute de la demande comme jamais, avec une connaissance de nos publics, personne par personne, mais il constitue surtout une formidable opportunité de réinvention de notre offre culturelle, à distance des algorithmes qui en abîment la diversité.

Alors que faire aujourd’hui ? J’ai des intuitions, des convictions, mais c’est ensemble que nous construirons cette feuille de route.

Il y a quelques jours, j’ai lancé le « Printemps de la ruralité », une concertation nationale sur l’offre culturel en milieu rural, qui va durer deux mois.
C’est aussi l’occasion de sortir des sentiers battus.

De nous interroger sur l’articulation entre l’Etat et les collectivités. Sur la complémentarité entre le patrimoine public et les monuments privés. Sur un triptyque « services publics / commerce / offre culturelle » qui pourrait redonner vie à nos campagnes.

Dans notre modèle culturel, la ruralité est une forme d’impensé.

Il y a toute une vie culturelle que l’on ignore souvent. En matière de lecture publique, de cinéma pour tous, il y a des dispositifs qui n’existent pas ailleurs. Il y a des élus engagés qui ne demandent qu’à être un peu mieux accompagnés dans leurs projets. Je veux rendre hommage ici à la présence de nombreux élus locaux ce soir. Je serai à vos côtés.

Le patrimoine a un immense rôle à jouer dans cette perspective.

Je ne pense pas seulement à nos grands opérateurs, même s’ils ont un rôle moteur, pour inspirer un mouvement plus large. Je pense tout autant au patrimoine de proximité, celui qui n’est pas dans les livres d’histoire, mais qui est dans le paysage quotidien des Français.
Celui qui brûle quand on n’est pas assez précautionneux.
Celui qui disparaît quand on est oublieux.
Celui qui renaît quand on s’en donne les moyens.
Celui qui peut connaître d’autres vies quand, au-delà de la sauvegarde, on se permet d’en repenser les usages.

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes à l’aube d’une année intense, une année sportive, une année culturelle.

Le Président de la République a voulu donner aux Jeux Olympiques et Paralympiques une dimension culturelle et créative forte pour tous les Français, sur laquelle je m’exprimerai bientôt.

>Une année patrimoniale aussi, avec la réouverture du Grand Palais et de Notre-Dame.

Je n’oublie pas que c’est un discours de vœux, et je voudrais donc, au terme de ce propos, vous adresser des vœux de santé et de bonheur personnel, pour chacun d’entre vous, mais aussi des vœux de réussite collective, autour des convictions et des chantiers qui nous rassembleront cette année.

Ce ne sont pas des vœux pieux, car je suis absolument déterminée à relever le défi qui m’a été confié par le Président de la République et le Premier ministre.

Les premiers contacts que j’ai eus me confortent dans l’idée que notre pays a une immense chance, celle de pouvoir compter sur une communauté culturelle exceptionnelle, dans sa diversité, son dynamisme. Un grand bravo pour tout ce que vous faites déjà.
Un grand merci par avance pour tout ce que nous ferons ensemble.
Dans cette attente, je vous souhaite une très heureuse année.

Source: Ministère de la Culture, rue de Valois
https://www.culture.gouv.fr/Presse/Discours/Discours-de-Madame-Rachida-Dati-ministre-de-la-Culture.-Vaeux-aux-acteurs-culturels-Palais-de-la-Porte-doree-lundi-29-janvier-2024

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