A tous les élus et les citoyens, écoanxieux ou non , voici enfin la feuille de route que nous attendions pour passer à l’action aujourd’hui et préparer la France à un climat à +4% en l’an 2100 : Logement, recul du trait de côte, phénomène RGA, conditions de travail par forte chaleur…Une politique globale PNACC très impliquante !
C’est lors d’un déplacement à Gisors et Eveux (Rhône) que le Premier ministre a présenté avec la ministre Agnès Pannier-Runacher, le 3éme Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Ce troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Passage en revue des principales mesures soumises à concertation dans les semaines à venir. Par Etienne Gless, le 25/10/2024 pour Batiactu**
« Un degré et demi de plus cela change tout. Nous devons nous préparer ». Michel Barnier et Agnès Panier-Runacher reprennent le travail déjà largement avancé et mené par Christophe Béchu, l’ancien ministre de la Transition écologique. Le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) devait être soumis à consultation à l’été, mais la dissolution décidée le 9 juin a stoppé court le processus. Le troisième PNACC version Barnier, a donc été présenté ce vendredi 25 octobre 2024, à l’occasion d’un déplacement sur les communes sinistrées par les inondations des dernières semaines. Il se présente comme un catalogue de 51 mesures pour protéger la population, adapter l’économie et aussi mobiliser toute la société. « S’adapter ce n’est pas se résigner mais ouvrir les yeux », a encore déclaré le Premier ministre, plaidant une fois de plus pour une écologie des solutions.
51 Mesures pour préparer la France à +4°C en 2100
Le PNACC prend comme trajectoire de référence l’hypothèse d’un réchauffement climatique en France à +2°C en 2030, +2,7% en 2050 et +4°C en 2100. Les 51 mesures du nouveau plan prennent ainsi en compte les derniers travaux du GIEC sur les principaux risques pour les activités économiques et humaines en Europe : impact de la chaleur sur la santé humaine, sur les écosystèmes marins et terrestres, sur la production agricole ; pénurie d’eau ; inondations, crues et submersions marines ; accélération de l’érosion des sols ; retrait gonflement d’argile ; hausse du nombre et de l’intensité des cyclones outre-mer… Et il est bien précisé que les documents de planification publique vont devoir intégrer cette trajectoire de réchauffement (SRRADET, SRCAE, ScOT, PLUi, S(D)AGE…).
75 millions d’euros de plus pour le fonds Barnier en 2025
Parmi les 51 mesures annoncées, la première de toute est un renforcement du fonds Barnier dès 2025, pour protéger les quartiers de ville et la population face à la multiplication et l’intensification des événements climatiques et de risques, en particulier les inondations. Le fonds de prévention des risques naturels majeurs dit « Barnier » -créé par le Premier ministre quand il était ministre de l’Environnement dans le gouvernement Balladur, il y a 30 ans- sera ainsi renforcé de 75 millions d’euros en 2025 et porté à 300 millions d’engagements l’an prochain. « Une part substantielle du fonds Vert -même contraint- sera plus substantiellement consacré à l’adaptation au changement climatique », a encore annoncé le Premier ministre.