Rumeurs, complotisme, populisme… Le chercheur spécialiste des croyances, qui publie “Apocalypse cognitive”, décrypte les mécanismes de la crédulité. Et fait de la rationalité son grand combat.
Il épinglait dans une chronique en 2015 les « prêcheurs d’apocalypse » inondant Internet de leurs « prédictions effrayantes » ; mais il n’a pas hésité à intituler son nouveau livre Apocalypse cognitive. Il y critique le maniement de la peur, et autres émotions ou intuitions qui nous empêchent de raisonner ; mais il ne craint pas, dès la couverture, de paralyser son lecteur en y arborant la terrifiante tête de la Gorgone Méduse peinte par le Caravage. Il décrypte la dérégulation du « marché cognitif », soumis à la folle pression numérique ; mais il sait parfaitement, tout en ayant un solide ancrage institutionnel, se situer sur cette scène très concurrentielle du débat d’idées. Où il vient de réaliser un hold-up : le 20 heures de France 2, C politique sur France 5, Clique sur Canal+, Livres & vous sur Public Sénat ; couverture du Point (où il est éditorialiste), L’Express, Le Monde, L’Opinion, Le Figaro, Les Échos, La Croix ; matinale de France Inter, Grande table de France Culture, journal d’Europe 1… Les médias s’arrachent les idées claires et malignes du sociologue analytique Gérald Bronner, dont l’essai, sorti le 6 janvier, caracole en tête des ventes, promis à écraser les trente mille exemplaires de La Démocratie des crédules (2013).
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