Nouveauté livre: Henri IV de Jean-Christian Petitfils, la grandeur et la finesse

Jean-Christian Petitfils brosse un portrait tout en nuances du premier roi Bourbon, bien plus complexe que sa légende ne le laisse supposer.

Dans son Bloc-notes, Mauriac disait que le « génie d’une politique française » était de résoudre l’antinomie consistant à « être noble et habile tout ensemble, demeurer un enfant de lumière comme l’Écriture nous y invite mais en se montrant plus malin que les fils des ténèbres ». À cet exercice, peu de monarques français ont réussi, rappelle Mauriac. « Louis IX pécha par excès de vertu et Louis XI par excès de ruse. » Seul, selon l’écrivain, Henri IV aurait su réconcilier en sa personne « la grandeur et la finesse ». Cette lecture trahit la place qu’a longtemps occupée le « bon roi Henri » dans l’imaginaire français. L’école républicaine apprit aux petits écoliers à le vénérer comme ayant réussi à rétablir l’harmonie entre ses sujets après une longue guerre civile et religieuse. Henri IV bénéficia aussi de la réputation de son principal ministre, l’austère Sully, qui ne cessait de vanter les vertus de prudence: « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France. » 

Lire la suite de l’article dans Le Figaro, publié le 01/09/2021 (article réservé aux abonnés) : https://www.lefigaro.fr/livres/henri-iv-de-jean-christian-petitfils-la-grandeur-et-la-finesse-20210901

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Comment un personnage baroque a fait entrer la France dans la modernité. Un récit saisissant et original pour une démonstration éblouissante.

« Le roi », disait sa belle-sœur Eléonore de Médicis, « est un homme à se faire aimer par les pierres elles-mêmes. » L’arme de la séduction fut en effet pour beaucoup dans la vie publique, et aussi privée, du roi Henri. Mais d’autres atouts ont contribué à une destinée improbable. Ainsi la part de circonstances extraordinaires, qui à la mort violente de son lointain cousin Henri III, en 1589, le placèrent en position d’héritier de la couronne. Aussi ses années d’apprentissage, au plus près de la population béarnaise dont il partagea la rude existence, et sa connaissance des hommes. Enfin son remarquable bon sens et un réalisme qui ne s’embarrassaient pas de préjugés ni même toujours de principes. Au moment où le royaume menaçait de sombrer, il fut l’homme de la situation. A travers une succession de massacres, d’intrigues, de revers et de rebonds, il s’imposa. Le combattant se révéla alors homme d’Etat, pacificateur, organisateur, bâtisseur, non sans dérive autocratique ni piteuse galanterie. Si le règne d’Henri le Grand a marqué si durablement la France, c’est que le premier roi Bourbon a su restaurer entre la couronne et le peuple « l’ordre de l’amour » si brutalement déchiré par la Saint-Barthélemy et les guerres de religion devenues civiles. Sa mort même, érigée en martyre, le servit. Car notre pays aime les sauveurs marqués du sceau de la Providence. La biographie du roi préféré des Français.

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