Screenager: Le phénomène Manga en librairie va-t-il se répéter avec la sortie dans 631 salles du film japonais « One Piece: Red » ?

S’il y a un rayon de vente où les libraires peuvent se réjouir c’est bien celui des mangas. La BD et le manga a vécu un plein boum après les deux périodes de confinement en France . Ce sont les moins de 25 ans qui se sont mis à lire le plus, selon un sondage Odexa pour le SNE (Syndicat National de l’Edition), au point de tirer le marché. Ce profil de nouveau lecteurs , les « adolécrans » (screenagers) plus occupés à lire et voir sur écran smartphone découvrent aujourd’hui les salles obscure du cinéma avec One piece:Red, film dérivé du manga phénomène. Reportage à Paris par Yassine KIRI pour l’AFP.

L’immense univers de « One Piece » est déjà traversé de références culturelles et géographiques (Egypte antique, Venise, Japon médiéval…) qui lui donnent une dimension universelle et prépare ce film à un succès mondial. « Franchement, c’était un vrai plaisir »: quelques jours après le Japon, « One Piece: Red », film dérivé du manga phénomène, sort ce mercredi 10 aout en France, deuxième marché du manga et de l’animation japonaise, pour le plus grand plaisir de certains fans peu habitués à fréquenter les salles de cinéma.

Le film ne doit sortir qu’à l’automne aux Etats-Unis, mais est déjà visible dans 631 cinémas français, annonce son distributeur, Pathé. De quoi réjouir les fans, dont 119.311 ont déjà participé à une avant-première, dans 481 cinémas ces derniers jours.
Il s’agit du 15e film original tiré de la série, qui fête ses 25 ans depuis fin juillet.

« Le film est vachement +lourd+ (génial, ndlr).

J’avais des a priori parce qu’on m’avait dit que c’était une sorte de comédie musicale, mais au final ça marche bien. C’est bien dosé, les musiques étaient vraiment +lourdes+. Franchement, c’était un vrai plaisir », confie à l’AFP Alexandre, 21 ans, étudiant parisien et lecteur assidu de « One Piece ».
Il est l’un des près de 7.000 spectateurs à avoir fait le déplacement avant la mi-journée pour voir le film dans les cinémas de Paris et de sa périphérie, selon les premiers chiffres disponibles. Au Pathé Wepler, Place de Clichy à Paris, « One Piece: Red » a attiré dès la première séance du matin une quinzaine de fans de tous âges, ados mais aussi parents avec leurs enfants, impatients.

L’ambiance studieuse et les quelques applaudissements tranchaient avec les avant-premières du week-end, qui avaient laissé place à des scènes de liesse, voire quelques débordements à base de jets de pop-corn à Marseille, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. « J’avais peur de voir mon film gâché parce que j’ai vu une séance où c’était un peu le +bordel+. Je me suis dit: autant y aller dès le matin comme ça je suis sûr qu’il n’y aura pas de problèmes », raconte encore Alexandre, venu au cinéma avec son ami, avant son départ en vacances.

Manga « spécial » Depuis la publication du tome 1 en 1997, la chasse pour le « One Piece », trésor convoité par tous les pirates et en premier lieu Luffy, héros de la série, compte aujourd’hui plus de 100 tomes à son actif et multiplie les records de ventes. Avec 490 millions d’exemplaires écoulés, Eiichiro Oda (47 ans) s’est même vu décerner un « Guinness World Record » dans la catégorie « plus grand nombre d’exemplaires d’une même bande dessinée publiés par un seul auteur ». A l’occasion de la sortie du 100e tome en France l’an dernier, l’éditeur Glénat avait réalisé un tirage à 250.000 exemplaires, comme un prix Goncourt.

Comment expliquer un tel succès ?

« Ce qui rend ce manga si spécial, c’est avant tout le scénario », avait souligné à l’AFP Ryuji Kochi, président Europe, Moyen-Orient et Afrique de Toei Animation, l’entreprise japonaise qui produit la série animée depuis 1999, à l’occasion de la sortie de l’épisode 1.000 en novembre dernier.
Industrialisation à outrance, racisme, esclavage, intrigues géopolitiques… Au-delà des thématiques abordées et de ses personnages attachants, l’immense univers de « One Piece » est traversé de références culturelles et géographiques (Egypte antique, Venise, Japon médiéval…) qui lui donnent une dimension universelle.

Les adaptations cinématographiques des mangas connaissent aussi un grand succès depuis la réouverture des salles de cinéma l’an dernier. En plus d’attirer un public qui n’a pas l’habitude de fréquenter les salles obscures. Le phénomène « Demon Slayer », qui avait battu tous les records de recettes au Japon, avait par exemple engrangé plus de 300.000 entrées en France la première semaine après sa sortie en mai 2021.
« Payer 10,50 euros pour aller au cinéma, c’est trop », confie Clément, étudiant parisien de 21 ans à la sortie du Wepler. « Mais pour des films comme +One Piece+, je fais exception ».

Source: TV5Monde, Par Yassine KHIRI pour l’AFP

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