Découvrez six titres de la rentrée littéraire par Le Livre de poche |
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La prochaine fois que tu mordras la poussières
Panayotis Pascot |
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« Ce livre me fait peur. Le processus a été douloureux. Mon père nous a annoncé qu’il n’allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. Trois années au peigne fin, mes relations, mes pensées paranoïaques, mon rapport étrange à lui, crachés sur le papier. Je me suis donné pour but de le tuer avant qu’il ne meure. C’est l’histoire de quelqu’un qui cherche à tuer. Soi, ou le père, finalement ça revient au même. » Panayotis Pascot s’attaque d’une plume tranchante et moderne à trois thématiques qu’il tisse pour composer un récit autofictif aussi acide qu’ultralucide. L’acceptation de son homosexualité, la dépression et la relation filiale s’enchevêtrent ici dans un violent passage à l’âge adulte. |
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Les Sources
Marie-Hélène Lafon |
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« La cour est vide. La maison est fermée. Claire sait où est la clef, sous une ardoise, derrière l’érable, mais elle n’entrera pas dans la maison. Elle n’y entrera plus. Elle serait venue même sous la pluie, même si l’après-midi avait été battue de vent froid et mouillé comme c’est parfois le cas aux approches de la Toussaint, mais elle a de la chance ; elle pense exactement ça, qu’elle a de la chance avec la lumière d’octobre, la cour de la maison, l’érable, la balançoire, et le feulement de la Santoire qui monte jusqu’à elle dans l’air chaud et bleu. » Années 1960. Isabelle, Claire et Gilles vivent dans le pays d’en haut avec la mère et le père. La ferme est isolée. |
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Sa préférée
Sarah Jollien-Fardel |
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Jeanne apprend tôt à esquiver la brutalité perverse de son père. Si sa mère et sa sœur semblent se résigner, elle lui tient tête. Un jour, il la tabasse. Convaincue que le médecin du village va mettre fin au cauchemar, elle est sidérée par son silence. Dès lors, la haine et le dégoût lui servent de viatique. Après cinq années d’éloignement et de répit, le suicide de sa sœur agit comme une insoutenable réplique de la violence fondatrice. Habitée par la rage, elle se laisse pourtant approcher par un cercle d’êtres bienveillants que sa sauvagerie n’effraie pas. Dans une langue syncopée, Sarah Jollien-Fardel dit le prix à payer pour cette émancipation à marche forcée. |
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Bienvenue dans la tête d’un président sollicité à chaque seconde, menacé par des affaires compromettantes dont lui seul a la clé, et qui gouverne une France de plus en plus agitée. Marc Dugain nous ouvre les portes de l’Élysée, palais byzantin plongé dans une ambiance fébrile, et dévoile avec une férocité lucide les secrets de cette étrange machine à gouverner. Celle-ci repose sur un homme seul puisque, comme le dit le chef de l’État : « Tout ce qui ne marche pas dans ce pays remonte jusqu’à moi ! » Le pouvoir hier, aujourd’hui, demain, tel qu’on n’avait jamais osé le décrire. |
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Son odeur après la pluie
Cédric Sapin-Defour |
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C’est une histoire d’amour, de vie et de mort entre un homme et son bouvier bernois, Ubac, qui, en même temps qu’il grandit, prend une place toujours plus centrale dans le quotidien du narrateur. Certaines pages, Ubac pue le chien, les suivantes, on oublie qu’il en est un, et l’on observe ces deux êtres s’aimant, tout simplement. Un lien mystérieux qui, se passant de mots, nous tient en haleine. Une existence inquiète et rieuse, intense, où tout va plus vite et qu’il s’agit de retenir. Et l’inéluctable séparation dont on ne voudrait pas mais qui lui donne toute sa substance. Reste ce fichu manque. Ces griffes que l’on croit entendre sur le plancher et cette odeur, malgré la pluie, à jamais disparue. Nul besoin d’être converti pour partager ces treize années d’intimité. Cette histoire est universelle. |
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Proust, roman familial
Laure Murat |
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Toute mon adolescence, j’étais persuadée que les personnages d’À la recherche du temps perdu étaient des cousins que je n’avais pas encore rencontrés. À la maison, les répliques de Charlus, les vacheries de la duchesse de Guermantes se confondaient avec les bons mots entendus à table, sans solution de continuité entre fiction et réalité. Car le monde révolu où j’ai grandi était encore celui de Proust, qui avait connu mes arrière-grands-parents, dont les noms figurent dans son roman. J’ai fini, vers l’âge de vingt ans, par lire La Recherche. Et là, ma vie a changé. Proust savait mieux que moi ce que je traversais. Avant même ma rupture avec ma propre famille, il m’offrait une méditation sur l’exil intérieur vécu par celles et ceux qui s’écartent des normes sociales et sexuelles. Proust m’a constituée comme sujet. L. M |
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