Déréglement climatique: Selon une étude scientifique sur le climat, les prédictions annoncent des hivers à – 18°C à Paris et jusqu’à -50°C en Norvège.

Chaque hiver , chaque été et chaque année annoncent des records de chaleur . C’était encore le cas en 2024. Pourtant Une étude publiée mercredi 11 juin analyse un scénario possible dû aux conséquences du changement climatique, avec des hivers beaucoup plus froids en Europe, y compris en France, rapporte le quotidien Libération. Les faits en trois points et l’article intégral sur cette information sourcée.

Sans l’Amoc, affaibli en raison du changement climatique, Paris pourrait connaître des hivers avec des minimales à -18°C, c’est-à-dire, onze degrés plus froids que par le passé et une multiplication par trois du nombre de jours de gel.

  • Une étude publiée dans Geophysical Research Letters montre qu’un effondrement de l’Amoc (courants océaniques) pourrait entraîner des hivers extrêmement froids en Europe du Nord.
  • Ce scénario causerait également des étés plus chauds et aurait des impacts à l’échelle mondiale, comme une élévation accrue du niveau de la mer et des perturbations des moussons tropicales.
  • René van Westen, auteur principal, appelle les décideurs politiques à agir : « Le seul moyen d’atténuer les effets les plus catastrophiques de la crise climatique et de prévenir les conséquences dévastatrices d’un effondrement de l’Amoc sur la société est d’effectuer des réductions urgentes et drastiques des émissions de gaz à effet de serre. »

Des étés encore plus chauds et des extrêmes hivernaux « beaucoup plus froids ». C’est l’un des scénarios possibles que notre planète pourrait connaître avec l’effondrement de l’Amoc, un ensemble de courants qui transporte les masses d’eaux chaudes de l’équateur vers le nord de l’océan Atlantique, dû au changement climatique.

Des chercheurs ont étudié les conséquences de ce scénario extrême dans un climat qui se serait stabilisé à + 2 °C. Cette étude a été publiée mercredi 18 juin dans la revue scientifique Geophysical Research Letters, repérée par Libération.

« Les résultats sont assez impressionnants, a commenté pour le journal le climatologue Didier Swingedouw, du laboratoire environnements et paléoenvironnements océaniques et continentaux de Bordeaux. Généralement, on a tendance à se focaliser sur le scénario le plus probable mais il faut aussi regarder les cas peu attendus qui pourraient avoir des conséquences importantes. »

La moitié de l’année avec des températures inférieures à zéro à Edimbourg

Les résultats de l’étude montrent une Europe du nord avec des températures particulièrement basses. Sans l’Amoc, la banquise serait plus étendue en hiver et pourrait descendre jusqu’en Ecosse en janvier et couvrirait la côte ouest de la Scandinavie.

Ainsi, dans le sud de la Norvège, les températures pourraient ponctuellement atteindre près de – 50 °C, soit jusqu’à 25 °C plus froides que lors de la période préindustrielle. La Grande-Bretagne et les régions côtières de la Scandinavie seraient les plus concernées mais des villes comme Paris pourraient aussi connaître des minimales à -18 °C et une multiplication par trois du nombre de jours de gel.

« Le climat relativement doux d’une ville comme Edimbourg connaîtrait des changements radicaux. Par exemple, elle connaîtrait 164 jours avec des températures minimales inférieures à zéro, soit près de 50 % de l’année, et une augmentation de 133 jours par rapport au climat préindustriel », détaille dans un communiqué Michiel Baatsen, coauteur de l’étude, relayé par Libération.

Les autres conséquences de ce scénario glaçant sur le changement climatique 

On parle de « réchauffement » climatique mais une des conséquences serait des hivers encore plus froids ? Oui ! Comme le rappelle Libération, le changement climatique accélère la fonte des calottes glaciaires, qui à leur tour vont libérer de plus grandes quantités d’eau douce dans les océans qui peut ralentir l’Amoc. Ce système crucial qui permet d’avoir des hivers plus doux, pourrait s’effondrer après 2100 selon certaines études.

L’étude publiée Geophysical Research Letters pointe d’ailleurs que le scénario analysé entraînerait aussi d’importants contrastes en fonction de la saison. « L’effondrement de l’Amoc ne va pas atténuer le changement climatique et ses effets l’été : les extrêmes seront plus chauds », analyse encore Didier Swingedouw pour le quotidien.

Et le reste de la planète ne serait pas épargné par l’effondrement de l’Amoc. Les auteurs de l’étude soulignent ainsi que ce scénario provoquerait un refroidissement également aux États-Unis, une élévation supplémentaire du niveau de la mer, un réchauffement accru de l’hémisphère sud, de graves perturbations des systèmes de mousson tropicaux, la libération de davantage de carbone issu des océans et représenterait de graves menaces pour les écosystèmes marins.

Notre dossier sur le changement climatique

René van Westen, auteur principal de l’étude, interpelle par ailleurs les « décideurs politiques ». « Plus nous continuerons à brûler des combustibles fossiles, plus ces problèmes s’aggraveront […] Le seul moyen d’atténuer les effets les plus catastrophiques de la crise climatique et de prévenir les conséquences dévastatrices d’un effondrement de l’Amoc sur la société est d’effectuer des réductions urgentes et drastiques des émissions de gaz à effet de serre. »

Source:

Liberation.fr

ApprofonLire.fr

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