« La guerre en Ukraine peut retarder le démantèlement des géants du Web », estime un des auteurs du « Nouveau Western ». Dans « Le Nouveau Western », les spécialistes de l’économie des médias décrivent l’émergence des trusts numériques que sont Google, Facebook, Apple et Amazon. En s’appuyant sur des parallèles historiques comme le démantèlement de la Standard Oil de Rockefeller. Mais face à cette guerre numérique l’Europe a préparé la réplique !

En cette année 2022 l’adoption de la DSA (Digital Services Act) par la commission Européenne prend le chemin réglementaire en intégrant les nouvelles contraintes imposés par les GAFAM pour protéger les internautes européens. C’est un succès décisif de Bruxelles qui devrait faire ainsi plier la filière numérique américaine grâce à un arsenal législatifs très protecteur pour l’internaute mobile qui entrera en vigueur dès 2023

Les auteurs montrent que les doctrines antitrust ont toujours évolué sous la pression politique. Est-on arrivé au point de rupture pour les géants du numérique ?

Vingt-cinq ans après leur création, les géants du numérique dominent les économies au point d’inquiéter les démocraties. (Shutterstock)
Par Sébastien Dumoulin, Nicolas Madelaine

Une des thèses de votre livre est que l’antitrust est une institution politique. En quoi la politique de concurrence épouse-t-elle l’esprit du temps ?

L’antitrust est en effet une institution politique qui articule l’économie de marché à la démocratie représentative. Il faut comparer les contextes pour comprendre l’émergence de monopoles et leur éventuelle fracturation. Au XIXe siècle aux Etats-Unis, il y a eu des mouvements de révolte populaire contre les trusts. Et ce n’est que quinze ans après le vote du Sherman Act en 1890, la première loi antitrust fédérale (NDLR: A l’initiative du Président Franklin Roosevelt), que le pouvoir s’est donné les moyens de l’appliquer.

Source: Lire la suite de l’interview dans Les Echos
www.lesechos.fr

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