Interview Exclusive: Voyage à travers les mangas avec Noure, la nouvelle gérante de la librairie Le Renard Doré, à Paris..

Niché dans le 5ème arrondissement de Paris, la librairie Le Renard Doré est un havre pour tout férus de culture japonaise. Crée par Mickael Brun-Arnaud en 20 , le Renard Doré a été repris par Noure et James, deux passionnés de culture japonaise et de mangas. C’est avec Noure que Romane s’est entretenue pour ApprofonLire.fr et découvrir les coulisses sur cette reprise, l’intérêt de se lancer dans ce métier et la passion des mangas.

Pourquoi avoir repris le Renard Doré ?

Avec mon associé nous avons déjà une librairie à Montargis. On cherchait tout simplement à mettre en place un meilleur système pour nous. Libraire n’est pas un métier où l’on gagne le mieux sa vie. Nous voulions tout simplement avoir un salaire plus conséquent. On s’est mis à regarder soit pour ouvrir une autre librairie soit pour en fait en reprendre une. On est tombé sur l’annonce du Renard Doré sur le site de L’Ecole de la Librairie***. C’était déjà une librairie qu’on connaissait et qu’on aimait beaucoup. Elle est très belle et assez différente des autres librairies spécialisées de Paris.

Quels sont vos projets pour le futur ?

Ça va être simplement de fonctionner. Nous venons de reprendre forcément on sait que c’est une librairie qui a une une identité très forte. Notre but n’est pas du tout de la dénaturer ou de la changer. Nous allons la conserver comme elle est en ajoutant notre petite touche personnelle et des choses que nous sommes les seuls à faire. Par exemple on a une petite maison d’affiche d’art. Nous allons les vendre au Renard Doré.

Qu’aimeriez-vous dire à ceux qui voudrait se lancer dans l’aventure ?

C’est vraiment accessible contrairement à des métiers comme bouchers ou pharmacien. Ce n’est pas une profession fermée par un diplôme ou par une compétence particulière. Si on est vraiment passionné on peut le faire. Ce que je conseillerais pour ouvrir une librairie c’est d’avoir soit de l’expérience en gestion soit avoir une bonne expérience en librairie. C’est quand même un domaine assez spécifique qui demande un peu d’expérience, un peu de connaissance. Il faut aussi bien choisir où on s’installe. Après le Covid il y a eu beaucoup de librairies, particulièrement de librairies spécialisées, qui ont ouvert. Et il y en a beaucoup qui ont fermé ces dernières années.

Aimeriez-vous sensibiliser plus à la littérature japonaise ?

C’était une volonté des anciens propriétaires et que nous voulons absolument garder. C’est vrai que même si la grande majorité de ce qu’on vend c’est du manga on vient du milieu de la librairie spécialisée. Le Japon est un pays dans sa globalité. C’est important pour nous de proposer également ce qui fait sa particularité culturelle.

Quel livre est-ce que vous conseilleriez sur votre lit de mort ?

Ce serait mon manga préféré : La Rose de Versailles de Riyoko Ikeda, chez Kana. C’est mon manga favori depuis que j’ai 14 ans. Je trouve que c’est une œuvre incroyable qui malgré qu’elle soit ancienne reste un bon manga historique. Enfin… une fiction historique plutôt. Pour moi c’est un manga qui n’a pas pris une ride autant visuellement que dans sa manière de raconter. Les sujets qu’il aborde comme la Révolution française, la lutte des classes, le genre sont toujours d’actualité. C’est un manga qui se dévore même en 2025 malgré ses 52 ans.

Interview réalisée par Romane Noel Deprun, le jeudi 21 aout 2025.

Le Renard Doré